Autoroutes: une étude dénonce l’incivilité des Marocains
by lesiteinfoLa mauvaise conduite des Marocains sur les autoroutes a fait l’objet d’une étude réalisée par Ipsos. Et même si on le savait, les résultats font froid dans le dos. Selon les chiffres relayés par nos confrères du quotidien L’Economiste, “56% des conducteurs dépassent de quelques km/h la limitation de vitesse sur les routes”.
Toujours d’après l’étude, les automobilistes sont “28% à avoir déjà eu l’impression de s’être assoupis durant quelques secondes au volant” et “plus de 50% reconnaissent s’être déjà sentis très fatigués et avoir tout de même pris le volant”. Ajoutons a ce triste constat que 37% des conducteurs ne respectent pas les distances de sécurité. Vitesse, alcool ou prise de stupéfiants sont des facteurs qui expliquent à 77% les accidents mortels sur les autoroutes du Maroc. Les téléphones portables sont également une cause récurrente des accidents, parfois mortels.
D’autres chiffres attestent de la mauvaise conduite des Marocains: 38% n’utilisent pas le clignotant pour prévenir les autres et 42% vont sur la voie centrale alors “celle de droite est libre”, note L’Economiste qui précise que “28% circulent sur la bande d’arrêt d’urgence!” Les insultes, coups de klaxon gratuits et “comportements agressifs” sont également cités dans cette étude qui dit tout haut ce que les observateurs ne cessent de dénoncer sur les réseaux sociaux.
Notons que ces chiffres ont été annoncés au moment où a eu lieu la troisième Conférence Internationale sur la Mobilité Durable à Marrakech, avec la participation d’acteurs politiques et institutionnels, ainsi que d’un parterre d’experts en la matière venus d’une quarantaine de pays.
Initié par les Autoroutes du Maroc (ADM) en partenariat avec la Fédération Internationale des Routes (IRF) et l’Association Européenne des Concessionnaires d’Autoroutes et d’Ouvrages à Péage (ASECAP), ce conclave d’envergure a ainsi réuni d’éminents intervenants politiques, institutionnels, techniques, scientifiques et associatifs pour partager les expériences et capitaliser sur les bonnes pratiques autour de la sécurité, du transport et de la mobilité durables, mais aussi pour débattre des stratégies futures et explorer les nouveaux mécanismes de financement pour des actions efficaces en la matière.
S.L.