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Avec ses immenses arbres matures, ses vastes espaces gazonnés, ses pentes pour glisser hiver comme été et ses sentiers à sillonner en trottinette, l’école Fernand-Séguin, à Québec, peut se vanter d’avoir une des meilleures cours de récréation parmi toutes celles visitées par Le Journal ces derniers mois.archives, Stevens LeBlanc

Deux fois plus d’argent pour les cours d’école

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Québec double le financement par projet accordé pour la rénovation de cours d’école, ce qui représente un pas dans la bonne direction même s’il reste encore beaucoup à faire, selon des acteurs du réseau de l’éducation.

Le montant maximum qui pourra être réservé pour chaque projet passera de 25 000 $ à 50 000 $ par cour d’école. L’enveloppe globale passera de 3 à 5 millions $ par année.

Dans une enquête publiée en octobre, Le Journal révélait que le tiers des cours d’écoles primaires de cinq grandes villes du Québec n’atteignaient pas la note de passage, lorsqu’on mesurait la qualité de leurs installations.

Plusieurs intervenants ont déploré le peu de financement accordé à la rénovation de cours d’école au cours des dernières années, des «miettes» selon certains.

Les coûts associés à la rénovation d’une cour d’école peuvent facilement grimper jusqu’à 200 000 $, surtout lorsque le projet comprend l’ajout d’équipement de jeu et des travaux d’asphaltage.

L’augmentation du financement représente un pas dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup à faire, selon Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (CSQ).

Dans bien des cas, un montant de 50 000 $ ne permet même pas de couvrir l’achat et l’installation d’un module de jeux, illustre-t-il.

Écoles défavorisées

Pour chaque projet, Québec réduit par ailleurs la part du financement qui doit être amassée par la communauté, passant de 60 % à 40 %.

Cette modification permettra à un plus grand nombre de commissions scolaires de déposer une demande de financement, indique-t-on au ministère de l’Éducation.

Des changements étaient réclamés depuis longtemps. Sylvain Turcotte, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation physique à l’Université de Sherbrooke, avait notamment dénoncé ce programme de financement «à deux vitesses», inéquitable pour les écoles en milieu défavorisé où il est beaucoup plus difficile d’aller chercher l’implication des parents.

Selon les nouvelles règles désormais en vigueur, les projets de rénovation issus des écoles les plus défavorisées seront priorisés.