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Les populations dernièrement arrivées sur le territoire ont une vision de la femme qui leur est propre. ©Nicolas Liponne/NurPhoto/AFP

Marche du 23 novembre : Nous toutes...sauf certaines !

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La marche du 23 novembre est passée, comme toujours avec les féministes, à côté des causes profondes de la violence sexuelle telle qu'elle existe aujourd'hui : la libération sexuelle née de Mai 68 et l'arrivée massive chez nous d'une population ayant une autre vision de la femme, analyse Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef de Boulevard Voltaire. 

Si vous n'avez pas entendu parler de la marche contre les violences sexistes et sexuelles du 23 novembre à l'appel du collectif #NousToutes, c'est que vous vivez en anachorète dans une grotte. Pour information, le cabinet de comptage indépendant Occurrence a donné le chiffre de 49 000 personnes. Il en avait dénombré 74 500 lors de la manifestation #AllonsEnfants contre la PMA, le 6 octobre, la différence de traitement médiatique se passe de commentaire.

On nous le martèle, les pasionarias de #NousToutes représentent les femmes. Vous, moi, les millions de nos concitoyennes qui ne les ont jamais élues, n'ont jamais été consultées mais qui sont quand même la piétaille leur servant de marchepied. Pas question d'émettre d'objection, de glisser par exemple que Caroline De Haas, qui battait le pavé aux côtés d'islamistes il y a quelques jours à la marche “contre l'islamophobie”, est aussi crédible pour défendre la condition féminine qu'un porte-parole végan qui participerait à une chasse à courre.

Inutile, non plus, d'essayer d'évoquer d'autres réalités que leur liste imposée, la sororité s'arrête là où commence la doxa : les féministes, telle Beauvoir avec Sartre, ont toujours été des amoureuses transies de la gauche, elles en sont les supplétives empressées, et tant pis si au passage elles doivent larguer la femme. Elles feront alors rentrer au chausse-pied leur impossible grand écart, leur quadrature du cercle, dans une rhétorique sophistique craquant aux coutures appelée “intersectionnalité”.

Des jeunes filles venues dénoncer la GPA, ou encore les “52 % de viols commis à Paris par des étrangers” (information pourtant officielle publiée en 2016 par l'ONDRP), ont ainsi été invectivées et dépouillées de leurs pancartes. Nous toutes… sauf certaines. En revanche, le slogan “Préservez-vous du mâle, devenez lesbiennes”, partout en photo sur les réseaux sociaux, n'a pas dérangé. Imagine-t-on une seconde son pendant : “Préservez-vous de la femelle” ? Comme si, dans une société fracturée, archipelisée, où tant de communautés sont déjà « face à face », pour citer Gérard Collomb, il était besoin, aussi, de monter les femmes contre les hommes… en occultant, en sus, les vraies raisons de ce climat.

Car la violence sexuelle telle qu'elle existe aujourd'hui n'est pas étrangère à un double phénomène.

La libération sexuelle, née de Mai 68, qui a écrasé, pour plus d'immédiateté, toutes ces étapes intermédiaires vers l'acte sexuel, constitutives de la galanterie française évoquée par Claude Habib dans son livre. C'est très violent pour les femmes parce que peu conforme à leur psychologie.

L'arrivée massive d'une population avec une autre vision de la femme, et un curseur qui jauge sa vertu à l'aune de sa tenue : ce n'est pas moi qui le dis, mais le guide touristique qui vous accompagne dans ces pays lointains. Mieux vaut s'y couvrir les bras, les jambes ou la tête. Par quelle magie leurs habitants changeraient-ils de regard en passant notre frontière ? L'excuse culturelle est d'ailleurs parfois invoquée par les avocats… Entendez-vous beaucoup de féministes sur cet épineux sujet ? Non, bien sûr, car pour la gauche la libération sexuelle est un totem, et l'immigration un tabou.