Portrait

Pour Oguzhan Can, non, La Chaux-de-Fonds n’est pas en perdition

Nouveau chargé de promotion de la ville au damier, le socialiste embrasse sa nouvelle mission avec confiance. Selon lui, pas de doute, la cité horlogère a un potentiel largement sous-estimé

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«Bienvenue à La Chaux-de-Fonds, sourit Oguzhan Can. Allons faire un tour avant de discuter. Je vais vous montrer un peu!» Au plus grand plaisir du vice-président du Parti socialiste neuchâtelois – «Oz» pour les intimes – les rues tapissées de neige fraîche scintillent ce jour-là sous le soleil. Nouveau chargé de promotion de la ville, c’est un passionné.

«Le potentiel de La Tchaux est énorme, martèle ce convaincu. Mais il y a encore du travail pour le réaliser.» Fourmillant d’idées, il en a proposé une particulièrement audacieuse au parlement communal l’année dernière: lancer une réflexion pour transformer en parc le Pod, l’artère principale de la ville. Acceptée à la surprise générale, cette première remise en question pourrait, espère-t-il, préfigurer d’une future révolution urbaine.

De La Chaux-de-Fonds à Téhéran

Le vent nouveau soulevé par Oguzhan Can est parti de Turquie dans les années 1960. «Curieux de découvrir le monde», son père vient étudier en France voisine. Attiré par l’horlogerie, il traverse ensuite la frontière pour s’établir à La Chaux-de-Fonds où sa mère, Turque également, le rejoint. Aîné d’une fratrie de deux, Oguzhan Can y naît et y fera toutes ses classes, avant d’aller poursuivre des études de droit à Neuchâtel. Alors qu’il est engagé dans la section locale de l’European Law Students Association (ELSA), organisation internationale qui recense 44 pays membres, l’université lui offrira deux révélations: une passion pour l’événementiel et la fièvre du voyage.